«La première curiosité soulevée par son étude, est l’absence de fonction déterminée du bâton. La polyvalence des emplois dont il s’enrichit à force d’être manié le rend insaisissable et il échappe à toute classification par l’usage tant il offre de possibilités. Désinvolte, il est pourtant dépendant de sa mise en action sans laquelle il reste branche inerte, objet mort. L’étude du bâton fait résonner tout particulièrement les mots de Victor Papanek: «Les hommes sont tous designers. […] La préparation et le modelage de toute action en vue d’une fin désirée et prévisible: tel est le processus du design.» Le bâton en tant que forme ouverte à de multiples mises en actions, semble être le degré zéro du design. Il est objet d’intuition, dont l’affordance ne suggère que la prise en main. Il s’efface dans le geste et épouse nos usages dans leur singularité.»