La forêt manifeste à l’échelle d'un écosystème ce que la vie fait à l’échelle de notre planète: elle construit l’habitabilité du monde pour elle et tous ceux qu’elle abrite. Elle travaille sans conscience, sans intention et sans bienveillance à la même chose que ce que nous devons chercher aujourd’hui : le maintien de l’habitabilité plurielle de la Terre, l’épanouissement de la vie. La forêt est le milieu par excellence qui nous rappelle la condition volontiers oubliée de notre être-au-monde, à savoir que nous ne sommes pas responsables de l’habitabilité de ce monde, nous ne l’avons pas fait — mais que c’est la vie, la biosphère, comme architecture vivante plus ancienne que nous, qui constitue notre milieu donateur. Elle nous abrite, nous façonne, nous soigne, nous nourrit dans toutes nos dimensions — comme la forêt, la biosphère est une altérité plurielle qui construit de l’habitabilité pour les formes de vie, dont nous sommes. Un monde non fait de main humaine, fait par le vivant, et dont nous recueillons les richesses, en négociant des modus vivendi.
19 06 • Recherches pour lampes - Hêtre/Peuplier«Ces objets d’un autre temps étaient du quotidien domestique dans notre monde rural. Ce sont des objets personnels, familiaux et précieux par les histoires de vies qu’ils portent depuis plusieurs générations. Depuis de nombreuses années ils sombraient dans l’oubli du fond de ma cave et, grâce à ce projet, ils vont pouvoir renaître à une nouvelle vie. Leur histoire va rencontrer une autre histoire et créer une nouvelle histoire dans un nouvel espace et un nouveau temps.
J’en suis très heureuse car la créativité est la chose à laquelle je crois le plus.»
13 06 • La collecte – bronzeBéton à la chaux hydraulique, aggloméré, armé, moellons, briques creuses, briques pleines, briques de laitier, tuiles canal, tuiles mouillées, pierres sèches, enduit ciment, sapin (solivage, charpente, parquets, plinthes, échelle meunière, portes), chêne (escaliers, portes, menuiseries extérieures, volets, manteaux de cheminée), peinture à l’huile crue/cuite, verre simple.
Gisements bâtis estimés à partir des devis du chantier de construction datant de 1938 © Archives départementales du Lot
06 06 • Pierre du diable, brasière, mâcheferUn revêtement de sol à même la terre, entre la technique du terrazzo – béton décoratif dont le poli fait apparaitre la composition par la tranche – et celle du pisé – matériau de construction en terre crue comprimée.
L'asarotos oïkos 06 0606 06 | L'asarotos oïkos —Les particules de roches et de minéraux nouveaux se déposent aux pieds des bâtisses en décomposition. Il suffit de frotter légèrement la surface du sol pour découvrir une mosaïque aléatoire composée de tuileaux, de mâchefer, de débris de pierre calcaire, d'enduit à la chaux, d'ardoise, de béton et de goudron.
06 06 • Matériaux de (dé)constructionSur un ciel bleu comme un papier d’écolier, Il y a un arbre aux cinq doigts prosternés vers le ciel comme une main qui prie. Cette main crie et joue quant le vent est sonore. On dirait un appel, un appel au secours, elle se lamente, elle veut dire quelque chose mais personne entend ce qu’un arbre dit. « Je ne suis pas une fleur qui a des piquants aiguisés, ni un oiseau à la voix douce et craintive. Pourtant que faire avec mes cinq branches qui vont droit au ciel, qui connaissent le soleil et la caresse rude des vents. Ma main ne connait pas grand-chose ».
11 05 • Fernand Deligny — Quelque chose comme ça…L’homme est un coup d’œil créateur de la nature se retournant sur elle-même.
A. W. Schlegel, Idées
04 05 • Miscellanée« Ce travail que largement, en gros, on peut appeler paysan, c’est-à-dire de collaboration avec la nature (et l’artisanat est un travail paysan) »
Jean Giono, Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix
02 05 • Ecomusée, Cuzals«La première curiosité soulevée par son étude, est l’absence de fonction déterminée du bâton. La polyvalence des emplois dont il s’enrichit à force d’être manié le rend insaisissable et il échappe à toute classification par l’usage tant il offre de possibilités. Désinvolte, il est pourtant dépendant de sa mise en action sans laquelle il reste branche inerte, objet mort. L’étude du bâton fait résonner tout particulièrement les mots de Victor Papanek: «Les hommes sont tous designers. […] La préparation et le modelage de toute action en vue d’une fin désirée et prévisible: tel est le processus du design.» Le bâton en tant que forme ouverte à de multiples mises en actions, semble être le degré zéro du design. Il est objet d’intuition, dont l’affordance ne suggère que la prise en main. Il s’efface dans le geste et épouse nos usages dans leur singularité.»
19 04 • Artefact 1+ d'objets